La camerise

Découvrez la camerise

La camerise est une petite baie ovale, souvent comparée à une forme allongée du bleuet. Également connue sous le nom de chèvrefeuille comestible ou haskap chez les anglophones, la camerise est une culture émergente en Amérique du Nord.

La camerise présente une peau d’un bleu similaire au bleuet, mais sa chair est d’un pourpre intense. Le fruit a de très petites graines pratiquement imperceptibles en bouche. Le jus de la baie présente une couleur bourgogne très intense.

La camerise possède un goût unique et complexe, souvent associé au cassis, au bleuet et à la framboise. Certains y décèlent un soupçon de mûre, de nectarine, de prune et de rhubarbe. Fraîche ou transformée, la camerise dévoile des saveurs vraiment uniques qui peuvent varier d’un cultivar à l’autre.

Un goût riche et complexe
Note : La plupart des informations contenues dans cette section provient du document : « La camerise, Guide de production » édition 2015, MAPAQ, Direction régionale Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Qu’est-ce que la camerise?

Un fruit taillé pour le Québec

Dès son implantation au Québec en 2007, la camerise a rapidement attiré l’attention des producteurs et des transformateurs. En effet, tout en étant délicieuse et riche en antioxydants, la camerise présente des caractéristiques uniques, ce qui en fait un fruit parfait pour notre climat :

  • La camerise présente une saveur plus complexe et plus intense que la majorité des petits fruits connus au Québec. Cette saveur complexe est recherchée par les chefs dans leur quête gastronomique.
  • C’est un fruit hâtif, qui se récolte en début d’été, ce qui permet aux entreprises agricoles produisant différentes cultures de mieux répartir sa charge de travail et ses sources de revenus.
  • Le camerisier est un arbuste très résistant, capable de prospérer dans les conditions nordiques propres au Québec.
  • La camerise est très riche en antioxydants, en fibres et en vitamines, ce qui répond à la demande actuelle d’aliments santé associés à de saines habitudes de vie.
  • La récolte peut être mécanisée, ce qui implique peu de main-d’oeuvre agricole difficile à trouver.
  • Tout comme la canneberge et le bleuet, la camerise possède les qualités recherchées pour la transformation, la congélation, la vente en gros volumes et l’exportation.

Le travail d’un visionnaire

La grande majorité des cultivars présents au Québec provient du programme du Dr Bob Bors, chercheur à l’Université de la Saskatchewan. Depuis le début des années 2000, ce spécialiste des arbres fruitiers travaille à l’amélioration de cultivars de camerisiers.

Cultivars

Au Québec, on compte actuellement une dizaine de cultivars qui ont été implantés en plus grand nombre dont les suivants : Aurora, Berry Blue, Boreal Beast, Boreal Beauty, Boreal Blizzard, Honeybee et Indigo Gem.

Origine de la camerise

L’arbuste (Lonicera caerulea) pousse à l’état naturel dans les régions plus nordiques des forêts boréales d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. Ce petit fruit est également présent au Japon, où il est utilisé depuis plusieurs centaines d’années.

Ce n’est qu’à partir des années 1990 que les Nord-Américains ont commencé des travaux d’hybridation du Lonicera caerulea, avec les travaux de la Dre Maxine Thompson de l’Oregon State University, puis avec les travaux du Dr Bob Bors de l’Université de Saskatchewan.

Le Lonicera caerulea est présent naturellement dans plusieurs provinces canadiennes, bien qu’il soit plutôt difficile à trouver à l’état sauvage. Puisqu’il n’est jamais une espèce dominante, il faut être un observateur averti afin de le repérer.

Étymologie

Plusieurs noms sont utilisés dans le monde pour désigner le Lonicera caerulea :

  • Camerisier : utilisé au Québec à partir de juillet 2006
  • Chèvrefeuille comestible : utilisé au Québec avant juillet 2006
  • Haskap : ancien nom japonais qui signifie « baie de longue vie et bonne vision » (également orthographié phonétiquement Haskappu, Hascap, Hascup)
  • Blue Honeysuckle : traduction du descriptif russe
  • Honeyberry : inventé par Jim Gilbert de One Green Earth Nursery, Orégon
  • Sweet Berry Honeysuckle : vieux nom commun des années 1940
  • Swamp fly honeysuckle : nom commun inventé par les botanistes qui ont trouvé des plants sauvages dans des zones marécageuses

Pour le Québec et pour l’ensemble du Canada, les noms « camerise » en français et « haskap » en anglais sont retenus pour désigner les fruits du Lonicera caerulea.

Ses bienfaits et ses propriétés
Cultiver la camerise Un travail récompensant
Sa conservation En profiter le plus longtemps