La camerise est une petite baie ovale, souvent comparée à une forme allongée du bleuet. Également connue sous le nom de chèvrefeuille comestible ou haskap chez les anglophones, la camerise est une culture émergente en Amérique du Nord.
La camerise présente une peau d’un bleu similaire au bleuet, mais sa chair est d’un pourpre intense. Le fruit a de très petites graines, pratiquement imperceptibles en bouche. Le jus de la baie présente une couleur bourgogne très intense.
La camerise possède un goût unique et complexe, souvent associé au cassis, au bleuet et à la framboise. Certains y décèlent un soupçon de mûre, de nectarine, de prune et de rhubarbe. Fraiche ou transformée, la camerise dévoile des saveurs vraiment uniques qui peuvent varier d’un cultivar à l’autre.
Dès son implantation au Québec en 2007, la camerise a rapidement attiré l’attention des producteurs et transformateurs agricoles. En effet, tout en étant délicieuse et riche en antioxydants, la camerise présente des caractéristiques uniques ce qui en fait un fruit parfait pour notre climat :
La grande majorité des cultivars présents au Québec provient du programme du Dr Bob Bors, un chercheur de l’Université de la Saskatchewan. Depuis le début des années 2000, ce spécialiste des arbres fruitiers travaille à l’amélioration de cultivars de camerisiers.
L’arbuste (Lonicera caerulea) pousse à l’état naturel dans les régions plus nordiques des forêts boréales d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. Ce petit fruit est également présent au Japon, où il est utilisé depuis plusieurs centaines d’années.
Ce n’est qu’à partir des années 1990 que les Nord-Américains ont commencé des travaux d’hybridation de Lonicera caerulea, avec les travaux de la Dre Maxine Thompson de l’Oregon State University, puis avec les travaux du Dr Bob Bors de ‘Université de Saskatchewan.
Le Lonicera caerulea est présent naturellement dans plusieurs provinces canadiennes, bien qu’il soit plutôt difficile à trouver à l’état sauvage. Puisqu’il n’est jamais une espèce dominante, il faut être un observateur averti afin de le repérer.
Le nom « Camerisier » a été inventé au Québec lors du retour d’une mission en Saskatchewan en juin 2006. La sonorité francophone du mot « camerise » semblait plus appropriée que « haskap » pour réussir une percée dans le marché du Québec.
Plusieurs noms sont utilisés dans le monde pour désigner le Lonicera caerulea :
Pour le Québec et pour l’ensemble du Canada, les noms « camerise » en français et « haskap » en anglais sont retenus pour désigner le Lonicera caerulea.